mercredi 2 mai 2012

Repartir... mais pourquoi?

Céline, c'est dangereux ce que tu fais. T'es pas bien en Suisse? Pourquoi est-ce que tu veux partir au Pakistan?


"Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. On rejoint ce courant de l'histoire et le grand courant de l'histoire doit se poursuivre grâce à chacun. Et ce courant va vers plus de justice, plus de liberté mais pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler. Ces droits, dont la Déclaration universelle a rédigé le programme en 1948, sont universels. Si vous rencontrez quelqu'un qui n'en bénéficie pas, plaignez-le, aidez-le à les conquérir."
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"C'est vrai, les raisons de s'indigner peuvent paraître aujourd'hui moins nettes ou le monde trop complexe. Qui commande? qui décide? Il n'est pas toujours facile de distinguer entre tous les courants qui nous gouvernent. Nous n'avons plus affaire à une petite élite dont nous comprenons clairement les agissements. C'est un vaste monde, dont nous sentons bien qu'il est interdépendant. Nous vivons dans une interconnectivité comme jamais encore il n'en a existé. Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour le voir il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes: cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l'indifférence, dire "je n'y peux rien, je me débrouille". En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain. Une des compostantes indispensables: la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence."
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"Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape."
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"Il faut comprendre que la violence tourne le dos à l'espoir. Il faut lui préférer l'ESPERANCE, l'espérance de la non-violence. C'est le chemin que nous devons apprendre à suivre. Aussi bien du côté des oppresseurs que des opprimés, il faut arriver à une négociation pour faire disparaître l'oppression; c'est ce qui permettra de ne plus avoir de violence terroriste. C'est pourquoi il ne faut pas laisser s'accumuler trop de haine."


Extraits de INDIGNEZ VOUS! de Stéphane Hessel, éditions indigène, janvier 2011


Je m'indigne de la violence de la guerre, du déséquilibre économique mondial, des désastres écologiques. Je m'indigne que des êtres qui sont mes frères et mes soeurs meurent en silence dans l'indifférence du reste du monde, je m'engage a être solidaire de leur souffrance et je donne à ma présence à leur côté le sens suivant: on ne vous oublie pas!