Voici un
petit apperçu rapide des évènements marquants de ma deuxième semaine à Goma, mélange d’émotion,
découverte, satisfaction, école de vie.
Nettoyage
et installation de la salle de pansement. Finalement déléguer le travail à des
gens motivés, c’est fou comme ça fonctionne, après avoir donné les
instructions, je pars dans d’autres obligations et une heure plus tard lorsque
je reviens les choses sont faites ! Décidément le Congo ça me plait !
C. 17 ans,
blessé par balle au niveau de l’abdomen il y a un mois. Cette semaine, premier
sourir, premier repas, premiers pas après plus d’un mois d’allitement. Je peux
voir l’étincelle de vie revenir peu à peu dans son regard.
Porter dans
mes bras de l’ambulance à son lit un petit bout de chou de 4 ans amputé suite à
l’explosion d’un obus sur sa maison en tuant et blessant plusieurs membres de
sa famille. Sentir ses petits bras s’accrocher à mon cou et ressentir
l’injustice de la guerre me submerger comme une vague.
Regarder
Socrate, 4 ans, pousser le fauteuil roulant de son père qui est amputé d’une
jambe. Retrouver plus tard cet homme en larme, tenant dans ses mains une photos
de lui debout.
Prendre un
nour de congé, dimanche, faire un petit tour en bateau, admirer les collines
verdoyantes du Rwanda voisin, nager, manger tous ensemble dans cette « famille »
que l’on recrer.
Avoir des
fous rires avec mes collègues congolaises qui ont beaucoup d’humour. Rire :
le remède au poids des drames que l’on cotoie au quotidien. Rire pour faire
taire la peur de nouvelles violences et triompher la sérénité.
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